Pourquoi l'escrime ?


L’Escrime est une activité de duel pratiquée depuis la nuit des temps et qui a évolué en développant les

capacités humaines autour des valeurs d’apprentissage, de réflexion, d’analyse, de courage et de défi, aussi bien défi envers l’adversaire qu’envers soi-même. Ce sport allie technicité, stratégie et tactique et nécessite

la mise en oeuvre des valeurs essentielles suivantes :


RESPECT MAÎTRISE RÉFLEXION PERSÉVÉRANCE COMBATIVITÉ TONICITÉ PRÉCISION ENGAGEMENT



L'escrime est un sport d'opposition

L'affrontement ne se présente pas dans des conditions semblables à celles des autres sports : l'utilisation d'une arme a pour conséquences d'imposer des règles de sécurité, d'éloigner les protagonistes et donc de modifier l'espace d'intervention de l'élève.

Par intermédiaire de l'arme, une relation se crée entre les deux escrimeurs sur les plans psychologique et psychomoteur.

Comme tous les sports d'opposition, c'est un sport individuel se pratiquant à deux, dans lequel il ne peut y avoir dépassement de soi-même qu'à travers l'autre.

La manipulation fine de l'arme répondra à la force physique.

Elle oblige l'impulsif et le violent à se maîtriser.

Au contraire, celui qui est plus réservé, sous le masque, pourra d'avantage s'exprimer.

L'arme permet de rétablir l'équilibre des forces entre deux élèves.


Tout au long de la pratique de ce sport il est essentiel d’analyser extrêmement rapidement la situation, le

problème posé par l’adversaire, et ayant pris la décision la plus en adéquation avec cette analyse, agir en pleine confiance en soi.


L'apport de l'escrime sur le plan psychologique

La confiance en soi :

Le port du masque permet à l'élève de s'exprimer plus librement. Il ne doit compter que sur lui-même pour sortir vainqueur de l'affrontement.

La courtoisie et la loyauté :
Respect des maitres d’armes, des adversaires des

arbitres et du règlement.Le cérémonial est le signe extérieur de l'engagement tacite de respecter l'autre. L'arbitre établit un climat de politesse : on salue son adversaire et l'arbitre au début et à la fin du combat. A la fin de l'assaut, après le salut, la poignée de main rappelle la courtoisie que l'on manifeste vis-à-vis de l'adversaire, qu'il soit plus fort ou plus faible.

L'attention :
Elle est la qualité dominante développée. La situation de face à face dans un espace limité, ainsi que le champ visuel restreint, favorisent la concentration : elle est indispensable à l'observation des actions et réactions de l'adversaire.

La maîtrise de soi :

La nécessité de contrôler en permanence les actions à entreprendre et les réactions de l'adversaire, oblige à maîtriser ses émotions (impulsivité, colère, abattement, enthousiasme excessif).

L'apport de l'escrime sur le plan psychomoteur

Structuration du schéma corporel :

L'utilisation de l'arme modifie l'espace d'intervention du tireur et l'amène à mieux prendre conscience de son corps. Par la nature même du jeu, flexions et extensions des bras (armé et équilibrateur), et des jambes (fente et retour en garde) sont largement utilisées.

Affirmation de la latéralité :
La position à l'amble (la jambe qui correspond au bras armé est en avant) favorise un renforcement de la latéralité, de même que le maniement de l'arme à une main.

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Contrôle de l'équilibre :
                                                                                                                                   
Il passe par une maîtrise des appuis lors des différents déplacements.

Organisation de l'espace :
La gestion de la distance par rapport à l'adversaire et l'intégration de l'aire d'évolution développent une meilleure organisation dans l'espace.

Coordination spécifique à l'escrime :
Elle se traduit par l'antériorité de l'action de la main et du bras sur les jambes